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Yannick Noha

Yannick NOAH 
 
Tennisman de renom, homme au grand cour, Yannick Noah est le seul sportif à avoir jamais réussi une reconversion musicale. D'abord attendu au tournant et montré du doigt, il a su faire les bons choix et se creuser petit à petit une place au sein de la chanson française. Une vedette originale à la croisée de deux passions, le sport et la musique, et de deux patries, la France et le Cameroun. 
 
 
 
 
 
Yannick Noah est né à Sedan en France le 18 mai 1960, d'un père camerounais, Zacharie, et d'une mère française, Marie-Claire. Il ne découvre le Cameroun qu'en 1963, lorsque son père, footballeur professionnel alors gravement blessé, décide de retourner dans son pays. La famille élit domicile à Yaoundé où elle a ses racines. Un pied en Europe, l'autre en Afrique, deux cultures différentes bercent ainsi l'enfance du petit Yannick. 
 
Yannick vit une adolescence au son des Jimi Hendrix et Bob Marley, devant lesquels il est en extase. Ainsi et contre toute attente, la musique est sa première passion. Mais très vite, il se révèle parallèlement doué pour le tennis et passe des heures à s'entraîner. Remarqué par l'Américain Arthur Ashe, une légende vivante de ce sport, Yannick gagne un billet de retour pour la France, Nice en particulier, où il entame un programme de Sport-études avec la Fédération Française de Tennis. A seulement onze ans, la solitude et l'éloignement lui pèsent, mais grâce à la musique, il tient bon. Il aura par la suite la grande carrière sportive qu'on lui connaît (sa victoire en 1983, au tournoi de Roland-Garros à Paris est à jamais gravée dans les mémoires). 
 
 
 
La "saga" du tennis 
 
Après une brillante carrière de tennisman, le champion, en pré-retraite, se tourne à nouveau vers la musique. Sa reconversion est d'autant plus difficile que ses prédécesseurs sportifs ont tous échoué dans ce genre d'entreprise. En 1990, il démarre très fort. Son titre "Saga Africa" qui passe très souvent sur la première chaîne de télévision française (un partenariat a été signé entre la maison de disques et TF1), devient un tube dès sa sortie. La France entière se déhanche sur ce morceau endiablé. En 1991, l'équipe de France dont il est le capitaine, remporte la Coupe Davis, et lors de la cérémonie de remise du trophée, les joueurs et entraîneurs entament une danse mémorable en chantant "Saga Africa". Son premier album, "Black & What" qui sort la même année bénéficie des retombées de cette victoire. Les paroles en français, anglais et camerounais sont de son cru. Quelques "grands frères" viennent lui apporter leur expérience : Manu Dibango, Kamil Rustam ou Idrissa Diop. En tout, quelques 600.000 exemplaires de cet opus seront vendus. 
 
Encore un pied dans le tennis, (il remporte en 1996 la Fed Cup avec l'équipe féminine française qu'il entraîne), Yannick Noah laisse une fois de plus la chanson momentanément de côté. 
 
 
 
Le cour de Yannick 
 
Parallèlement, il s'investit énormément dans des causes humanitaires et plus spécialement dans l'association Les enfants de la terre" créée en 1988 avec sa mère, qui offre des foyers d'accueil aux enfants en difficulté. Il participe également à diverses actions de "Fête le Mur", association dont il est le parrain, qui met des équipements sportifs à la disposition des jeunes défavorisés. Yannick se laisse facilement prendre au jeu en leur dispensant parfois des cours de tennis. Des "Restos du cour" à son association, en passant par des apparitions télévisées et quelques pubs, Yannick fait toujours parler de lui. Pourtant, son deuxième album "Urban Tribu" sorti en 1993, passe quasiment inaperçu et laisse peu de traces alors que sa promotion a été très importante. Très inspiré par Lennon et Jimi Hendrix, cet opus chanté en anglais lui donne l'occasion de se produire sur scène. Avec son groupe de musiciens Zam Zam, il parcourt la France pour une quarantaine de concerts intitulée "Urban Tribu Tour 93". Là, comme sur les courts de tennis, il montre son sens du show, aidé par un charisme non démenti.  
 
Malgré une vie bien remplie, la famille Noah n'est pas en reste. Il est le papa attentionné de quatre enfants, Yoachim et Yelena, issus d'une première union avec Cécilia Rhode (Miss Suède 78) et Elyjah et Jenayé dont la mère, le top model Heather Stewart-White, est sa deuxième épouse.  
 
En avril 1997, Yannick sort une autobiographie, "Secrets etc." (Editions Plon), un ouvrage dans lequel il s'interroge sur la gloire, le rôle d'un champion : "Si parfois je dévoile un peu de mon intimité, ce n'est ni par impudeur ni par provocation. J'ai seulement essayé de montrer comment, en s'acceptant tel qu'on est, en admettant ses faiblesses aussi bien que ses qualités, on peut bâtir son propre bonheur. Et contribuer au bonheur des autres." 
 
Quelques mois plus tard, en plein été, Yannick sort un simple baptisé "Oh rêve" qui est une autre version de "la Marseillaise" écrite à l'origine par Rouget de Lisle. Chant patriotique et hymne national français, cette chanson aux paroles guerrières est transformée en hymne pacifiste par les bons soins de l'ex-tennisman, ce qui ne plaît pas à tout le monde. En effet, certains anciens combattants s'insurgent contre cette version, n'admettant pas que l'on transforme un symbole de leurs luttes. Une certaine polémique s'installe mais ne dure pas.  
 
 
A nouveau le succès 
 
En septembre 2000, il revient avec un nouvel album éponyme, enregistré entre Paris et Kribi au Cameroun. Son premier extrait, "Simon Papa Tara", est dédié à son grand-père décédé, ce sage dont l'apparition, un soir de 1985, lui changea la vie. Ce retour aux sources n'est pas sans rappeler "Saga Africa". Après dix ans d'absence musicale, l'homme aux dread s'offre par ailleurs le luxe d'une brochette de compositeurs et paroliers émérites pour son retour discographique (Jean-Jacques Goldman, Jean Kapler, Eric Benzi.). Toujours aussi modeste, il signe là un album intimiste, reflet d'un métissage harmonieux entre Afrique et Europe développant un style personnel que lui-même définit par le terme "afro-reggae". "Les Lionnes", le deuxième single issu de cet opus, en est la preuve et le succès est au rendez-vous. 
 
Yannick Noah retrouve la scène le 5 décembre 2000 en première partie de David Hallyday à l'Olympia alors qu'il avait déjà participé à la tournée Ricard Live Music en juillet et août. Il participe à la Fête de la musique 2001 et se produit une nouvelle fois à l'Olympia le 2 juillet, cette fois-ci, en vedette. En octobre, il donne un concert au profit de l'association Les enfants de la terre dont sa mère Marie-Claire s'occupe et le 21 novembre, au cours de la tournée automnale, il se produit au Zénith de Paris.  
 
Yannick poursuit une grande tournée et se produit aussi dans les festivals pendant tout l'été 2002. Il accorde une importance majeure à la scène. Avec la même équipe de musiciens et de techniciens qu'il considère comme une tribu, il fait son maximum pour donner au public (souvent composé de nombreux enfants) le meilleur de lui-même. 
 
 
Voyage au Népal 
 
En juin 2003, il fait les premières parties de Johnny Hallyday lors de sa tournée des Stades. Yannick Noah propose dès la fin du mois d'août un nouvel album intitulé "Pokhara" du nom d'une ville au Népal. L'ensemble des morceaux sont faits sur mesure, dans un style très proche du précédent album, par le trio Erick Benzi, Jean Kapler et Jacques Veneruso. Le premier simple issu de l'album s'intitule "Si tu savais".  
 

 
Celui qui fut un grand sportif, aspire à devenir un bon musicien. Son image médiatique très positive a manifestement servi cette entreprise. Les valeurs qu'il défend, la paix, la tolérance, le partage et la solidarité, se retrouvent aussi bien dans ses déclarations que dans ses albums. L'artiste paraît en accord total avec l'homme et le public y est sensible.  
 
Septembre 2003 
 
 
 

 

(c) Mindy Collins - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 22.08.2005
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